Que faire
Mon frère
Pour nous défaire
De ces apothicaires
Crépusculaires
Qui nous endorment
Au chloroforme
De leurs traitresses
Promesses ?
Que faire
Ma sœur
Pour que les aboyeurs
Consentent à se taire ?
Oui comment museler
Ces dogues ficelés
Par des maîtres obscurs
Aux intentions impures ?
Comment sœurs et frères que j’aime
Faire tomber ce système
Où des clans de politiciens
Qui lui sont dévoués corps et biens
Nous détournent de nos combats
Par leurs insipides débats ?
Ah, si nous pouvions, tous, à l’unisson,
Femmes et hommes rassemblés
Marcher sur notre assemblée
Pour en chasser les fripons,
Alors oui, nous l’aurions
Notre révolution.
Mais non, amis, ne rêvons pas
Personne n’est prêt à cela.
On veut bien du meilleur
Mais on a peur du pire
Et les bonimenteurs
Sauront toujours quoi dire
Pour tromper nos ardeurs.