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Ce matin, intervenant sur un post de l’ami kurde Mustafa Batmani, j’ai usé de ce slogan : « il faut assassiner les assassins » et je pensais alors à tous ces collabos kurdes qui trahissent leurs frères et livrent à la police fasciste d’Erdogan les combattantes et combattants en guerre contre les oppresseurs de leur peuple. Et j’ai ajouté à mon intervention le chant des partisans, mis en scène et interprété magistralement par un groupe appelé « Les Stentors ». Tout en regardant les images et en les écoutant, je revivais les temps lointains de mon enfance en Savoie et je pensais, oui je pensais à mon père qui à l’époque avait rejoint le bataillon FTPF de Maurienne pour combattre l’occupant nazi, aux jeunes de mon faubourg chambérien qui avaient fait de même. Soudain, une folle envie de prendre le maquis s’empara de moi. Oui, j’ai aspiré avec ivresse à cette liberté des hauteurs, à cette vie frugale dans les alpages. J’ai rêvé d’embuscade dans les vallées étroites de mon pays, au bord de torrents impétueux, de raids audacieux en traction avant dans les villes occupées, de rafales tirées sur des officiers allemands se gobergeant à la terrasse de nos bistrots.

A la fin de ce chant magnifique, j’ai eu le sentiment d’être sans transition replongé dans un océan de médiocrité fait de platitudes, de ratiocinations, d’ambitions triviales à l’image des confrontations entre les candidats aux primaires de la droite, ou des palinodies, trahisons et manigances de la part des élus de gauche aspirant à prendre la place du chef usé par un pouvoir qu’il ne maitrisait pas.

Je me suis alors demandé ce qu’aurait fait nos anciens face à une classe politique uniquement soucieuse d’elle-même et de ses privilèges, usant de formules balsamiques ou clivantes pour nous faire avaler les potions amères qu’elle nous réserve. Ceux de 1789, me disais-je, ont pris la bastille, fait la révolution, tranché des milliers de têtes dont celle du roi et proclamé la république.

Même s’ils ont été matés par les forces réactionnaires, ceux de 1848 ont jalonné Paris de barricades et ceux de 1871 ont proclamé la Commune. Ensuite la bourgeoisie nous a fait subir deux guerres immondes qui ont fracassé nos pays et décimé ceux qui ne vivent que de leur travail. Que nous réservent les tenants des grandes firmes transnationales d’aujourd’hui qui ont supplanté le capitalisme des vieilles familles industrielles ? Ces monstres possèdent la presque totalité de la terre mais ne s’entendent pas forcement entre eux. Ceux qui règnent sur Wall-Street n’aiment ni ceux de Shanghai, ni ceux de Moscou qui le leur rendent bien. En Occident, ils ont vassalisé les politiciens, en Russie et en Chine, persistance d’un capitalisme d’état stalinien, ils ne font qu’un, mais tous rêvent de s’approprier des parts de marché chez les voisins occidentaux ou orientaux grâce à l’argent roi qui a fait s’estomper la notion de patrie. Néanmoins, prévaut encore la notion de superpuissance dont la plus éminente était jusque-là les Etats-Unis d’Amérique qui à coup de guerre, en se présentant comme chef de file des défenseurs d’un monde libre a, au siècle dernier, dominé la plus grande partie de la terre : URSS et Chine maoïste étant alors emmurés dans leurs utopiques tyrannies marxistes-léninistes.

Aujourd’hui les milliardaires Russes et Chinois, exactement comme les nôtres, survolent toute la planète et se jettent tels des rapaces affamés sur les sociétés qui battent de l’aile : vignobles, hôtellerie, propriétés agricoles, mines, industries alimentaires, textiles, sidérurgie, ports, aéroports, constructions navales, rien n’échappe à leur faim vorace et bien sûr, cet appétit sans borne fait peur à l’Amérique et à ceux qui là-bas tirent les ficelles. Quoi d’étonnant à ce qu’Hillary Clinton, leur championne actuelle, dans la campagne électorale, parle de faire le cas échéant la guerre à la Chine et à la Russie et que la Chine et la Russie, à titre préventif, organisent des manœuvres militaires communes. Revenons à la case départ. Les potions amères de nos politiciens sont, dans le contexte que je viens de décrire, d’une troublante clarté. Pour eux le soleil ne se lève pas à l’est mais à l’ouest et cette erreur d’orientation, à mon sens, peut nous être funeste. Il faudrait se contenter de suivre la course de l’astre, de ne préférer ni son levant ni son couchant et de profiter de sa lumière pour bâtir un autre monde dont seraient bannis les accapareurs et leurs laquais. Et si on me disait pour ça, il faudrait que tu risques ta vie, sans hésiter, même à 80 ans passés je rejoindrais, comme l'avait fait mon père sous l'occupation, notre bataillon de Maurienne.  

 https://www.youtube.com/watch?v=g3D9M5-4tWg

Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
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