Les veillées avec les petits enfants qui sont aujourd’hui presque tous de jeunes adultes, à l’exception du petit Paco qui est néanmoins fort grand pour son âge, sont passionnantes et se prolongent tard dans la nuit. Miracle ! le ciel toulousain vient de se dégager. A mon réveil, c’était gris, gris, gris. Le poème commencé aux aurores a donc suivi l’évolution du temps.
Ô Toulouse
Ciel que de grisaille ! Pas un bout de ciel bleu.
La cité occitane fait un peu le gros dos
Devant les magasins des frileux font la queue
En rêvant du Toulouse chanté par Nougaro
Sur le quai des minimes, comme ailleurs, il crachine
L’eau du Canal, hélas, n’est pas verte mais grise
Triste église Saint-Cernin que rien n’illumine
Pas même un rayon d’or qui viendrait par surprise.
Dans la vieille cité assombrie par la bruine
Les briques des immeubles ont perdu leur éclat
Qu’importe, c’est noël, le Capitole s’anime.
Près des boutiques erre une foule morose
Les vendeurs dans les rues débitent leur blabla
Soudain, plus de nuage ! Et tout redevient rose.
JB