Pensées du matin
Poros
Nous crevons de chaleur sous cette canicule
Où pas un souffle d’air ne vient nous rafraichir.
On sent tous qu’on n’a plus trop de temps pour agir,
Et pourtant dans la rue grouillent les véhicules.
Camions, autos, motos, grondent dès nos réveils
Et jusqu’au crépuscule maintiendront la cadence.
Ils font un bruit d’enfer et leurs vapeurs d’essence
Très insidieusement attisent le soleil.
J’ai envie de criez stop, coupez vos moteurs !
Et allez donc à pied chercher de la fraicheur
Sur les rives de la Seine ou à l’ombre des arbres.
Mais vous n’entendriez pas. Vous resteriez de marbre,
Les mains sur le volant, le regard droit devant,
Roulant à la rencontre de ce réchauffement
Qui nous sera fatal, c’est une certitude,
Si nous sommes incapables de changer d’habitudes.
Demain nous partons pour Poros, loin des clameurs
Urbaines qui nous entrainent dans ces pensées moroses
Dix jours à oublier nos possibles malheurs
Sur cette île immuable ou l’esprit se repose.
JB