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LE VRAI VIRUS

Ma pensée du soir

 

Le libéralisme : un vrai virus ! ( la pub est imposée, je suis contre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai rêvé de matins éclatants de clarté,

De crépuscules offrant des couchants rougeoyants

Mes visions actuelles ne peuvent m’enchanter

Le présent n’offrant pas grand chose d’attrayant.

 

Si je tourne la tête je vois un long chemin

Parsemé d’embûches mais tentant à emprunter

Qui récompensait toujours ma curiosité

En me faisant connaître héros ou malandrins.

 

Il m’a fait parcourir presque toute la planète,

M’a plongé au cœur de tant de sanglants conflits

Où s’affrontaient des tenants de l’ordre établi

Et ceux n’ayant que le mot liberté en tête.

 

Il m’a fait traverser des villes fabuleuses.

J’y recevais l’accueil de gens curieux d’esprit

N’ayant envers moi aucune pensée belliqueuse.

J’étais un étranger, j’avais tous les crédits.

 

Partout, je vous le dis, j’étais bien accepté,

Même quand je choquais par mon agnosticisme

Une loi transcendait la haine, le fanatisme.

Qui se souvient encore de l’« hospitalité » ?

 

Aujourd’hui, soyons clair, le temps passé n’est plus

Et je n’aime pas trop regarder en arrière.

Au risque de pleurer un monde disparu

Qui méprisait souvent les valeurs financières.

 

Je revois ces Afghans vivant dans l’Indou Kouch

Avec leur yeux brillants et leurs barbes farouches

Se demandant s’ils devaient tous nous massacrer

Ou, au nom d’Allah, nous offrir l’accueil sacré

 

Pour une nuit et un jour comme l’a dit le prophète.

Nous prîmes le lendemain la poudre d’escampette

Mais aucun de nos hôtes, même s’il en eut envie

N’osa, cette nuit là, s’en prendre à notre vie.

 

Nous sommes un vieux pays imprégné de celtisme,

Gréco-latins de cœur, peu soumis, turbulents.

On détestait les règles et tous les dogmatismes

Et n’étions pas connus pour être obéissants.

 

Parmi nos défauts survivait une qualité

Qui au fil des ans s’est hélas très estompée.

Nous avions en horreur cette uniformité

Que le libéralisme a su développer.

 

A ses yeux nous ne sommes que des consommateurs

Et ceux qui ne gagnent pas correctement leur vie

N’ont pas à espérer une once d’empathie

De la part d’un système qui agit vainqueur.

 

Le fric a tout faussé en quelques décennies

Mais sa domination pourra-t-elle s’achever ?

Après cette grisaille puissent des incendies

Eclairer le couchant comme je l’avais rêvé !

  

Certes là, juste devant moi, je vois un cimetière

Où la Terre-mère m’attend sans vouloir me brusquer.

Elle sait que je l’aime et elle aussi espère

Que le libéralisme sera éradiqué.

 

VIVA !

 

 

JB

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