Ma pensée du jour.
Après cette maudite pub
Le blasphème.
Pourquoi donc le blasphème rime-t-il avec aime ?
Je le verrais rimer avec haine bien mieux
Car il peut déclencher de terribles anathèmes
Contre ceux qu’on accuse d’avoir offensé dieu.
Mais sacré nom de dieu s’il existe vraiment
Pourquoi s’acharne-t-il sur des millions de gens
Qui subissent des profiteurs les iniquités
Oui, pourquoi permet-il tant d’inégalités ?
Ses prêcheurs osent dire qu’il nous met à l’épreuve
Que nos pleurs ici-bas nous vaudront le bonheur
Eternel dans les cieux et sans la moindre preuve
Nous affirment que cet « être » est notre seul sauveur.
On le prétend puissant et miséricordieux
Voire infiniment bon, infiniment aimable.
Alors pourquoi permet-il les actes haïssables
Les ambitions féroces, les crimes crapuleux ?
Est-ce dans l’intention d’établir un grand tri
Pour savoir lesquels auront droit au paradis ?
Que penser des martyrs qui hurlent « dieu est grand »
Entraînant dans leur mort de nombreux d’innocents ?
« Innocent dites-vous ? Mais vous êtes tous coupables,
Vous, qui êtes cousus d’or ou couverts d’oripeaux,
Si les pauvres étaient riches et les riches misérables
Les pauvres à leur tour deviendraient des salauds. »
Je crois vraiment l’entendre ce bon dieu si plénier
Qui ne voit que le mal se nichant dans l’humain
Et qui met tout le monde dans le même panier,
Attendant notre mort, pour reconnaître les siens.
Cela étant dit, une voix au fond de moi
Me murmure de ne pas juger ceux qui ont la foi
Et qui, dans leur croyance, pratiquent le mot aime
Envers les déshérités, comme envers eux-mêmes.
Que penser néanmoins de cet être biblique
Qui a germé dans l’esprit de patriarches antiques
Lesquels pour guider leur peuple se disaient porteurs
D’un message du ciel source de grandes terreurs ?
Eh oui ! En ce temps là, les orages étaient craints
Beaucoup plus que les rares séismes telluriens.
Or, moi, en bon terrien, pardonnez mon blasphème,
Dieu n’est pas mon copain, c’est la terre que j’aime.
JB
VIVA