Pire que la Covid, je la frôle tous les jours. Peut être suis-je moi-même contaminé, peut-être qu’on l’est tous ou presque ???
La pire des bactéries
Si un Dieu ayant pouvoir de vie et de mort
Se mettait à hurler d’une voix de stentor
« Mort aux cons ! » Ce cri aurait l’effet d’une bombe
Qui provoquerait une planétaire hécatombe.
En réchapperions nous, vous, moi, qui sommes certains
D’être différents de la plupart du genre humain ?
Avons nous échappé à cette bactérie –
Plus funeste que la Covid – qu’on nomme connerie ?
Je crois que cette maudite est en chacun de nous
A divers degrés certes. Nombre de contaminés
Cachent si bien leur mal qu’il faut le deviner
D’autres se voient à vue d’œil, et ceux-là sont beaucoup
A Antibes il y en a, qui le jour ont l’air bien
Et qui la nuit tombée déclenchent mes fureurs
Comme ceux qui dissimulent leurs mégots sous mes fleurs
Ou dans ma jardinière les merdes de leurs chiens.
Sur la plage, les gros cons déferlent dès leur réveil
Troublent l’eau de leurs pisses, laissent leurs détritus
Sur le sable en partant au coucher du soleil
Pour aller s’exhiber sur les terrasses en vue.
De jeunes cons sur le banc, près du micocoulier
Et de la stèle dédié à Kazantzakis
Viennent non pas pour méditer comme de jeunes novices
Mais bouffer et offrir, au Maître, leurs gras papiers.
Or, quand dans la journée j’entreprends le ménage
De nos abords pollués, je me mue en furie
Et des envies de meurtre viennent attiser ma rage
De la connerie je ne suis pas à l’abri.
Donc si ce dieu du ciel avait un vrai pouvoir
Et criait « Mort aux cons » j’y passerais aussi
Peut être pas tout de suite, peut être un peu plus tard.
Quelques uns survivraient mais ils seraient très rares.
Viva !
JB