Avant de lire ce pamphlet, il faut savoir que bien des hauts fonctionnaires ont des salaires deux ou trois fois plus élevés que ceux des ministres et des sénateurs et que la plupart des décisions politiques stagnent sur leurs bureaux ou ceux de leurs subalternes… ( Après l’intrusion non désirée de la pub)
L’Etat profond.
Macron a récemment fait une brève allusion
A un « Etat profond » qui a laissé perplexes
Ses auditeurs soucieux d’une clarification
Qu’il n’a pas – qui sait – pas osé inclure dans son texte.
Car un Etat profond, depuis longtemps, prospère
Dans tous les secteurs de notre administration.
Il s’agit de quelques milliers de fonctionnaires
Qui, tapis dans l’ombre, défient toutes les élections.
Ils nichent partout, à l’Assemblée Nationale,
Au Sénat, dans les ministères et les conseils
Régionaux. Ils sont les rouages d’un appareil
D’état trop lourd qui est d’une lenteur sans égale.
L’apparence extérieure peut créer l’illusion
D’un pays plus moderne, en pleine mutation
Mais les mécanismes internes étant très décatis
Malgré ses pilotes l’Etat marche au ralenti.
Son fonctionnement échappe à la politique
Les gouvernants changent, mais lui est permanent
Et la vitesse n’est pas un souci dominant.
Alors peut-on changer cette vieille mécanique ?
Qui aurait l’audace de virer ces lourds rouages
D’alléger les structures, de faire le ménage ?
Hélas l’Etat profond dispose de souteneurs
Qui peuvent à chaque instant bloquer le vieux moteur.
Les pilotes acceptent une réalité tragique,
Entrer dans une carcasse aérodynamique
Qui se traine, poussive, comme une énorme tortue
Tout en sachant qu’ils n’atteindront jamais leur but.
JB