A propos de la dégénérescent maculaire qui affecte ma vue
(Passez la pub intrusive sans cliquer)
Mais ou sont passés mes pixels
Où est donc passée cette maudite macula ?
Voulant fuir ma rétine, chaque jour elle se décolle,
Déforme ma vision qui depuis extrapole
Et me montre des têtes comme celle de Dracula.
Un soir, face au JT, j’ai frisé la syncope,
Gilles Bouleau n’avait plus qu’un œil sur son front !
Il semblait s’être métamorphosé en cyclope
Seule sa voix apaisante conservait le même ton
Mais durant le week-end celle d’Anne-Claire Coudray,
Au timbre aigu à l’opposé des cris d’orfraie,
Me fit soudain penser à l’une des trois mégères
Occupée à formuler de funestes prières
Elle dont j’apprécie la rigueur professionnelle
Qui jusque là, pour moi, était crédible et belle
M’effraya quand survint un éclat revanchard
Qui installa la fureur au fond de son regard.
Depuis si je veux voir les gens que j’affectionne
Ni comme des cyclopes ou comme des Tisiphone
Je dois m’approcher d’eux, venir frôler leur nez
Au risque, c’est certain, de les importuner
J’agis de même avec les toutes les plantes et les fleurs.
Je frôle de mes narines leur feuilles ou leurs pétales
Et mon olfaction joue un rôle primordial
En me grisant par tant de délicates senteurs.
Les paysages, eux, sont devenus moins précis
Et m'évoquent certaines toiles de Nicholas de Staël.
Mes yeux altérés m’offrent des œuvres magistrales
Dignes des plus grands maîtres et cela m'éblouit.
VIVA !
JB