L’ami américain.
Fred était américain, Danièle, sa femme, française. Ils vécurent dans une parfaite harmonie, eurent de beaux enfants. A Paris, depuis vingt ans, ils vivaient dans le même immeuble que nous. Le temps passa. Au bout du chemin la mort en embuscade le frappa. Fred n’est plus. C’était quelqu’un de bien.(Glissez sur la pub intruse)
Notre ami Fred.
Quand on le vit pour la toute première fois
On remarqua ses yeux bienveillants et sereins
Sa silhouette élégante, sa ferme poignée de main
Sans oublier, bien sûr, la douceur de sa voix.
On le prénommait Fred. C’était notre voisin,
Qui était-il vraiment? Je ne pourrais le dire.
Nous jugeons tous autrui par ce qu’il nous inspire.
Et lui, nous le sentions profondément humain.
Parfois dans son regard une mélancolie
Passait comme un nuage imprégné de tendresse
Pour les bonheurs lointains d’une vie bien remplie
Qui désormais devait affronter la vieillesse.
Il ne fut pas tout seul dans cet ultime combat
A ses cotés, Danièle le soutint sans relâche
Mais face à la Camarde on ne peut, ici bas
Que lutter jusqu’au bout avec force et panache.
Quand elle porta son terrible et fatal coup bas
La mort crut qu’elle pourrait altérer on image.
Or, Fred avait conquis, bien avant son trépas,
Nos cœurs par la bonté qui baignait son visage.
JB