A Annie, « La nuée blanche » qui m’entendant tempêter contre les moustiques tigre m’a suggérée de leur consacrer un poème. ( Comme d’habitude, après la pub)
Qui s’y frotte, s’y pique !
Bon sang de bon sang, je me fais du mauvais sang !.
Je suis la cible privilégiée des moustiques.
On peut être dix à table, c’est toujours moi qu’on pique.
C’est rien quand ils sont peu, horrible quand ils sont cent !
Pourquoi suis-je le seul à subir leurs attaques
A m’agiter comme un fichu épileptique,
Alors que s’adonnant aux plaisirs dionysiaques
Mes invités ont tous des mines euphoriques.
Pourquoi moi et pas eux, qu’ai-je fait au bon dieu !?
Rien ne les arrête. J’ai beau leur pulvériser
Les pires des poisons. Ils sont mithridatisés,
Et ces produits agressent mes poumons et mes yeux.
Ces salauds ont dû se transmettre mon ADN
Quand je suis invité, ils me trouvent et ils viennent.
Personne ne les voit et l’on s’étonne alors
Que j’ai soudain des comportements de butor.
Ça me pique, ça me gratte et ça me rend dingo
Je vocifère des jurons à la cantonade
Un narquois susurre : « il n’a pas bu que de l’eau »
Qui inspire à ses proches voisins d’autres galéjades.
Je les fusille des yeux et la moquerie s’arrête.
Néanmoins, je n’ai plus envie de faire la fête
Et m’esquive sur la pointe de mes espadrilles
Suivi de près par ma harcelante escadrille.
Quand j’arrive à la hauteur de ma jardinière
Elle me quitte et se pose sous la végétation
Où grouille et prolifère une colonie larvaire
Destinée à commettre les futures agressions.
« A table les geckos » ! criai-je aux six lézards
Qui nichent et prospèrent sous les tuiles de ma toiture
Mais déjà trop gavés, ils roupillent ces flemmards
Qui n’ont pas à se soucier de leur nourriture.
Dois-je ne plus arroser, laisser mourir mes fleurs
Pour assécher les couvains de ces créatures
Qui, chaque jour, m’infligent leurs urticantes piqures ?
Jamais ! tranche mon jardinet aux suaves senteurs.
VIVA !
JB