Elle est là, la divine enfant, jouez hautbois, résonnez musette…
( Glissez sur la pub)
Un instant de bonheur
J’aime ce doux visage et cet œil qui se pose
Sur moi comme si j’étais une risible chose,
Une sorte d’auguste qui mendie une grâce
Et reçoit pour ses mimiques un sourire fugace.
Ô douce Anaya, tu aurais pu avoir peur,
T’affoler devant ce vieux clown grimaçant
Qui te tenait dans ses bras d’un air triomphant
Et te serrait peut-être avec trop de vigueur.
Va-t-il me reposer cet ancêtre béat
Qui vu son grand âge est peut-être un peu gaga ?
Aurait-elle pu penser en cette circonstance.
Or elle se fit comprendre avec plus d'élégance.
Au lieu de pleurnicher pour dire que je l'embête
Elle me charma puis vite me chassa de sa tête.
Oublié, me voici tenant entre mes mains
Un bébé auquel je ne puis donner le sein.
Romane s’en empara et d’une voix câline
L’installa avec douceur contre sa poitrine
Et Anaya s’envola vers cette terre promise
Où coule un lait vital d’une saveur exquise.
Viva ! JB