La mauvais nuit (Glissez sur la pub)
Ne serait-ce qu’un rêve ?
Cette nuit, un cauchemar qui vraiment me tracasse
A pourri mon sommeil. J’ai rêvé qu’une blondasse
Au sourire victorieux entrait à l’Elysée
Dont l’accès lui était jusque là refusé.
Je crus un instant voir une Jeanne d’Arc joyeuse
Escortée de ses sbires aux allures belliqueuses
Allant voir Charles sept pour lui dire humblement :
« Sire, nous avons chassé les Anglais d’Orléans ».
Mais non, cette femme n’était pas une humble personne
Et elle me fit soudain penser à Tisiphone
Loin d’être soumise elle célébrait sa victoire
Et marcha vers le trône pour prendre le pouvoir.
Puis une fois sur son siège elle réclama vengeance
Contre tous ceux qui lui avaient fait obstruction
Et créa plusieurs camps de rééducation
Pour obtenir des êtres à sa convenance.
Tous les citoyens aux faciès basanés
Furent harcelés par les patrouilles policières
Dans les rues de gros durs venaient se pavaner
Et les migrants se terraient dans des tanières.
Les bavures furent nommées légitime défense
Il devint dangereux de dire ce qu’on pense
Quand on était choqué par les agissements
De ce nouveau et cruel gouvernement
Auquel tous les médias adressaient des louanges.
Un jour à l’Elysée survint presque en courant
Une belle nièce blonde, d’une froideur étrange
Qui s’écria : « ça y est, on n’a plus de migrant »
Et la tante effarée se demanda comment
On allait relancer voieries et bâtiments,
Assainir les villes croulant sous les immondices
Et des commerces réactiver tous les services.
Alors la blonde nièce la toisant durement
Lui dit « Moi je vais mettre au pas tous les fainéants,
C’est pourquoi on prend la tête du gouvernement »
Et de l’ombre surgit un Zemmour ricanant.
Par chance à sa vue je m’éveillais en sursaut
Heureux d’échapper à la suite de l’histoire
Horreur ! Le cauchemar occupait la radio
Où pérorait, confiant, le citoyen Aliot.
Je me suis purifié avec la Pastorale
Du grand génie sourd, à l’intuition magistrale,
Qui percevait au plus profond de son cerveau,
Dans les prairies en fleurs, les appels des oiseaux.
Viva ! JB