Hommage à Jacques Perrin ( Glissez sur la pub)
Un héros romantique
Il ne courait jamais derrière les médias.
De son côté la presse le lui rendait bien
Et ne parlait que rarement de Jacques Perrin.
Même le jour de sa mort, distraite, elle l’oublia.
Totalement absorbée pas les élections
Elle minimisa cette triste nouvelle
Et s’éteignit dans une indifférence cruelle
Mon héros de la 317ème section.
Perrin prisé des plus grands réalisateurs
Eut un rôle remarqué dans « Compartiment tueur »
Schoendoerffer en fera le romantique guerrier
De guerres coloniales perdues et décriées.
Il aimait la nature et toutes ses merveilles
J’ai encore en mémoire « Le peuple migrateur » –
Dont il fut l’un des trois coréalisateurs –
Et ces longs vols d’oiseaux qui égayent notre ciel.
Ce réalisateur, acteur et producteur
Qui fut un écologiste actif avant l’heure
Observa aussi les sous-marins mouvements
De la faune aquatique qui peuple les océans.
En nous émerveillant, il nous ouvrait les yeux.
Il contribua à mieux faire connaître Raoni,
Ce documentaire sur l’Indien d’Amazonie
Qu’avait réalisé Jean Pierre Dutilleux.
Et ce cacique aux lèvres encerclant un plateau
Fut bientôt connu de tous les Occidentaux
Mais pendant qu’il prêchait pour sa forêt primaire
Les tronçonneurs à l’ouvrage n’en avaient que faire.
Perrin a bien capté ce manque de raison
Collective qui caractérise l’espèce humaine.
Il y allait donc de « L’honneur d’un capitaine »
De mobiliser la troupe avec « Les saisons »
Dans ce film qui raconte l’histoire de nos forêts
Et dénonce par l’image nos inconscients méfaits
Une question finale se pose dans nos têtes :
L’homme saura-t-il un jour respecter sa planète ?
Pour parler en détail de l’œuvre de Perrin
Il me faudrait encore une dizaine de quatrains
J’admirais cet artiste si vrai, si émouvant
Qui, sans bruit, a quitté le monde des vivants
Bon vol Jacques.
JB