Les anges sont passés ( glissez sur la pub)
Sous la protection de Gaïa
Mes deux arrière s’épanouissent rapidement
Tous deux dans la grâce et bientôt la jeunesse
L’ancêtre, lui, s’étiole dans le vieillissement
Néanmoins aujourd’hui grande est son allégresse
Anaya la fille de Romane et Montasar
Enzo le fils de Sarah et d’Emmanuel
Emerveillent son vieux cœur qu'il croyait rebelle
A ces attendrissements qui viennent sur le tard
Devant la fraicheur de leur vie en devenir
Quand la mienne n’a plus grand chemin à parcourir..
Le constat est clair, je n’ai rien de différent
Des anciens qui se retrouvent arrière grands parents.
On s’extasie pour un regard ou un sourire
Même leurs caprices trouvent grâce à nos yeux
On sait qu’on peut s’éteindre sans les voir grandir
Et l’on jouit d’un présent très intense avec eux
En même temps on pense à l’héritage qu’on laisse :
Des mers, des fleuves, des sols et un air pollués
Des orages apocalyptiques, des sècheresses
Et des feux de forêt qui ne font qu’affluer.
Stop ! Les gloses ça suffit ! Arrêtons nos saccages
Hurlé-je parfois la nuit dans des rêves agités
Que personne n’entend dans mes proches parages
Pas même celle qui dort près de moi chaque nuitée.
Mes cris sont inaudibles parce que je ne crie pas
Je le voudrais, c’est clair, mais fais comme l’autruche
Et pour ne rien voir, me cache sous ma capuche
A quoi bon s’affoler ? Insoluble est le cas !
Pourtant quand je contemple Enzo et Anaya
Une bouffée d’espoir chasse tous ces soucis
J’oublie sur le champ les plus sombres prophéties
Et de ce si beau présent remercie Gaïa.
Viva les "Arrières" ! JB