Sortie du petit matin (Glissez sur la pub)
Paresseux goélands
La cloche comme d’habitude vient de me réveiller,
Et derrière les branches du micocoulier
Je peux apercevoir la colonne impavide
Des pins qui se découpent le long du cap d’Antibes.
Les palmiers aujourd’hui paraissent médusés.
La samba des grands vents a dû les épuiser.
Seuls les avions de ligne blessent le bleu de l’azur
Par de blanches trainées semblables à des griffures.
Une lumière jaune baigne les vieux remparts.
Des goélands frileux se dorent au soleil.
D’autres plus affamées lancent des appels criards
Dans l’attente d’une aumône, les deux yeux en éveil.
Le poisson étant rare, ils placent leur espérance
Sur les petits vieux qui les fournissent en pitance
Les voici guettant l’arrivée des donateurs
Qui essuient leurs reproches s’ils ne sont pas à l’heure
A l’horizon la mer éblouit le décor
L’alchimiste soleil l’a transmutée en or…