Retrouvailles optimistes
Chez Jean-Pierre Guérin qui fut un très bon directeurs de l'information
( glissez sur la pub)
Un jeudi plein d’émotions
Dame corneille sur un proche tilleul perchée,
Près de notre fenêtre couvait sa nichée,
Pour qu’elle puisse accomplir sereinement sa tâche
Maître corneille gardait les abords sans relâche.
Les délaissant, nous avons à l’appel d’Odin
Rejoint les Optimistes chez notre ami Guérin
Qui vit dans une demeure de fort belle allure
Sertie dans l’écrin d’une harmonieuse nature.
On s’est tous retrouvés, resculptés par les ans
Regrettant en secret notre image d’antan,
Notre assurance et une envie de s’imposer
Qui nous donnait à tous cette audace d’oser.
C’est fini, on le sait, plus sages l’âge nous rend
Très critiques on était, nous voici tolérants
On oublie du passé nos indélicatesses
Tant sont beaux les souvenirs de notre jeunesse.
J’ai aimé chez cet homme de grande qualité
Cet hôte accueillant qui nous a invités
Nos retrouvailles chaleureuses et confraternelles
Qui eussent été parfaites sans ce souffle rebelle
Que dis-je, plus qu’un souffle ! Un pernicieux trouble-fête
Arbitraire, qui jeta violemment sur la tête
Du cher amphitryon notre tente d’accueil
Laquelle vint le blesser cruellement à l’œil .
Avons-nous une part de culpabilité
Dans cette coïncidence météorologique ?
Certes non ! mais je trouve odieusement inique
Que Jean-Pierre fût la cible de cette fatalité !
Le soir notre couple de corneilles était encore là
Toujours dans son tilleul veillant sa couvaison
Mais nous que l’inopportune bourrasque bouscula
Étions émus et inquiets à juste raison.
JB