Un réveil imprévu
Le soir j’ai recours aux podcasts pour m’endormir.
Parfois du sommeil je sombre dans les profondeurs
Sans avoir eu le temps d’éteindre mes écouteurs
Lesquels, en pleine nuit, vont soudain revenir
Et me plonger au cœur d’une intrigue policière
Qui assassine radicalement mon sommeil.
Il est deux heures du matin. Ma nuit est foutue
Et les mots pour le dire ne tombent pas des nues.
Devant l’ordinateur, je vais attendre l’aurore
Je pique un peu du nez dans un silence de mort.
Ma main sur le clavier trace trois lignes de R
Que j’efface avec une lenteur singulière
Cette fois j’ai fait disparaître quatre lignes de G
A quoi bon cette lutte pour ne pas replonger
Dans un sommeil gâché par une poignée d’acteurs
Qui jouaient les trouble-rêves dans mes écouteurs ?
Enfin six heures !. L’aurore va bientôt émerger
Et de ses roses doigts caresser les eaux sombres
Le goéland râleur vient de sortir de l’ombre.
Il est encore très tôt mais je m’en vais nager.
Viva !