Mes refuges
Bien qu’athée j’aime parfois entrer dans les églises
Aux heures creuses quand elles sont entièrement désertes.
J’ai pour moi seul des centaines de places assises
Et une sérénité gracieusement offerte.
Dehors, c’est la cohue, le chahut des moteurs,
Des pots d’échappement les nocives odeurs,
Des commerces de bouche de tentantes senteurs,
Des poubelles débordantes les aigres puanteurs.
Or, soudain, on est loin du vacarme oppressant.
La seule odeur qu’on sent est une odeur d’encens
Et nos oreilles perçoivent le résonnant silence
D’un gîte où l’hôte ne nous impose pas sa présence.
La crèche est encore là et l’on pense quand même
A celui qui a vu le jour à Bethléem
Et dispose d'innombrables édifices de prière
Si reposants quand on y vient en solitaire.
Viva JB