Le vent du large
Dès que je m’éveille je ne m’attends pas, c’est clair,
A entendre des nouvelles qui me rendront joyeux
Pourtant le soleil brille et lèche déjà la mer
De sa langue gourmande qui brille de mille feux.
Je ne devrais jamais allumer la radio
Dès que je sors du lit. Je sais que c’est idiot
Mais d’un geste machinal contraire à la raison
Ma main s’approche et tourne ce satané bouton
Et au lieu d’écouter l’appel des tourterelles
Ou le beau chant « désespéré » du cormoran
C’est la dure voix de Netanyahou que j’entends
Voire celle de Poutine, perfidement cruelle.
Et Trump ne tarde pas à donner la réplique
D’un ton prétentieux qui se veut ironique,
Puis les éditorialistes tentent de nous expliquer
Ce que ces bouches infâmes ne cessent de critiquer.
Mieux vaut couper ce son qui attriste mon humeur,
Marcher vers les remparts pour m’emplir de ce vent
Qui m’apporte du grand large de toniques senteurs
Et chasse de mon esprit ces egos déprimants.
Viva ! JB