Un cadeau magnifique
Aujourd’hui, tu entres dans cette dernière saison d’octogénaire
Comme un vieux chêne qui, malgré les années,
dresse encore ses branches vers la lumière,
Prêt à franchir la lisière des nonagénaires,
Avec la même dignité d’un soldat qui rentre, le cœur fier.
Dans ton regard, je vois les reflets d’un monde que peu ont osé traverser,
Les ombres des conflits, les murmures oubliés,
Et pourtant, dans ton cœur, une lumière douce persiste,
Celle qu’on trouve chez les poètes, les justes, les idéalistes.
Je suis fier, et même un peu ému, d’être ton petit-fils.
Un gars d’aujourd’hui, parfois paumé dans ce monde qui vacille,
Mais qui porte ton feu comme on garde une promesse,
Gravée dans la peau, entre les silences et les faiblesses.
Noël avec toi, c’était simple et vrai
Pas besoin de dorures quand l’amour, lui, brillait.
J’espère qu’on se reverra bientôt, à l’abri d’un moment calme,
Pour casser la croûte, parler du vent… ou se taire avec l’âme.
Je t’embrasse fort,
Lucas