Ne pensez pas braves gens. On pense pour nous !
Le pouvoir de l’argent
Quand les oligarques se gavent, le monde se déprave
Quand les nantis s’engraissent, la terre est en détresse
Entre eux et les plus pauvres le décalage s’aggrave.
Le FMI le note mais pour lui, rien ne presse.
D’aucuns pensent que les peuples manquent de discernement
Et peuvent être manipulés très facilement
Par ceux qui ont pouvoir de les influencer
Entre autres les médias qui orientent leurs pensées.
Dans les journaux qui sont aux mains des milliardaires
Les analyses de fond sont pour le moins sommaires
Radio et télé louent des lieux enchanteurs
Et ne s’attardent plus sur les conflits majeurs.
Rêvez donc braves gens, surtout ne pensez pas !
On ne veut de chambardement en aucun cas.
En dépendant à fond de la consommation,
On n'est pas trop tenté par la révolution.
Même si l’on fait grimper le coût de votre chauffage
Qui grève votre budget, vous n'aurez pas la rage
Pour cent euros d'aller vous faire rectifier
Dans une conflagration qui serait sans pitié.
C’est la faim qui les fit passer à l’action –
Marcher sur Versailles pour quérir le boulanger,
Avec sa boulangère et son petit mitron –
Ces pauvres hères qui auraient bien aimé tout changer.
De dogmatiques meneurs attisaient leur fureur
Et partout l’échafaud fit régner la terreur.
La noblesse étêtée, la bourgeoisie régna
Et se remplit les poches avec les assignats.
Durant la grande expansion industrielle
Des paysans croyant au « mirage doré »
Par milliers vers les villes furent très vite aspirés
Et connurent des conditions de vie fort cruelles
Les bourgeois n’étaient pas mieux que les aristos
Ces nouveaux travailleurs le comprirent assez tôt.
Les usines étaient toutes des bagnes quotidiens
Où l’on s’échinait pour ne gagner presque rien.
C’est encore la faim qui attisa la rancune
De travailleurs malmenés par les possédants
Et qui espéraient qu’en décrétant la Commune
La révolution vivrait son achèvement.
On appliquerait les trois promesses escomptées :
Liberté, égalité et fraternité.
Vous connaissez la suite. Les troupes de Monsieur Thiers
Fusillèrent les plus braves au mur d'un cimetière.
Aujourd’hui les possédants sont les auxiliaires
De puissants qui ont la maitrise financière,
Le contrôle des marchés, des matières premières
Et des cadres politiques qui sont leurs auxiliaires.
Sur l'Ukraine ou Gaza on devrait s'insurger
Et ceux que l'on bombarde, vouloir les protéger
Crier à l'injustice, réclamer des sanctions
Quelques-uns s'y emploient, pour faire illusion.
Ne rêvons plus amis, je crois qu’il est urgent,
Si l’on veut arrêter ces fatales prédations,
De trouver un vaccin contre la fascination
Qu’exerce sur les humains le pouvoir de l’argent.
JB