Debout les soumis de la terre

  Debout les soumis de la terre

C’est vrai que les médias sont des sources d’angoisse,

Peu de bonnes nouvelles, beaucoup de faits scabreux

Qui ne nous aident pas à nous sentir heureux.

Dès que le jour se lève, ils jouent les porte-poisse,

Assènent catastrophes et règlements de compte,

Massacres ou famines, en veux-tu en voilà.

Même si on n’en veut pas, ils nous les racontent

Car il leur faut des morts pour nourrir leurs blablas.

Tous les journalistes ne sont pas nécrophiles.

Il en est qui préfèrent fixer notre attention

Sur des sujets qui incitent à la réflexion

Mais leurs chefs les préfèrent quand ils sont plus futiles.

Dans bien des rédactions, il y a des bouffons

Qui, recherchant le buzz, jouent les procurateurs.

Sans jamais aborder de thèmes trop profonds,

Ils pressent leurs invités, les poussent à l’erreur.

Et quand elle se produit ils se rengorgent d’aise,

Devant l’interviewé qui l’a bien sûr mauvaise

Sachant que son lapsus sera repris partout

Et fera sur « la toile » d’incroyables remous.

Nous sommes conditionnés dès le petit matin

Par les radios qui rabâchent dans nos deux oreilles,

Les troubles survenus pendant notre sommeil

Ou les logomachies de nos politiciens.

On en a plus que marre de ces folliculaires

Ou de ces ergoteurs qui brouillent nos pensées.

Moi, je rêve d’un monde privé de doctrinaires,

D’un monde gouverné par des humains sensés.

Or, ceux qui aujourd’hui dirigent notre terre

Ne tiennent pas du tout à voir se propager

Des idées pacifistes, des songes libertaires

Et font tout ce qu’ils peuvent pour les décourager.

C’est pourquoi ils ont mis les médias sous contrôle

Ont acheté journaux, radios, télévisions

Et y ont placé des cadres à leur dévotion

Pour verrouiller les textes et bien sûr les paroles.

Leur but n’est surtout pas d’éclairer nos consciences

Et de les laisser croire à un monde sans heurts.

Parlant des fanatismes et des intolérances,

Ils cultivent en nous les haines et les frayeurs.

Si les peuples du monde se rassemblaient contre eux,

C’en serait terminé de leur domination.

C’est pourquoi ils nous veulent égoïstes et peureux,

Affamés de désirs, pas de révolution.

Hélas nous sommes devenus comme ils l’ont voulu:

Dérivés du réel par le cyberespace,

Manipulés, angoissés, divisés, tendus.

Tout espoir de liberté, sous nos yeux, s’efface !

Restons debout et lucides amies et amis!!!

Viva !