Ma pensée du jour.
Je rappelle au passage que la Marche des esclaves choisie par JM LE PEN comme hymne du FN, était une insulte faite au grand compositeur italien. Avec cet opéra, Verdi visait surtout à dénoncer la tyrannie de l’occupation autrichienne en Italie du Nord.
Hier, vers vingt deux heures trente, un peu plus tôt, peut-être,
J’ai eu soudain envie d’ouvrir grand ma fenêtre
Et pour secouer la ville d’entonner plusieurs chants,
Tout d’abord « Nabucco », bien sûr, en espérant
Que se joindraient à moi, tous mes proches voisins.
Très vite l’inanité de cette initiative.
Coupant net mon élan, sur ma chaise me retint.
Ici, on se méfie des actions impulsives.
Eh puis le « bel canto » n’est pas trop notre fort.
Loin de faire des émules, on se rirait de moi
Ce vieux a bien trop bu. « Fermez-là ! Paris dort »
Crieraient ici ou là de très craintives voix.
Et pourtant, sacrebleu, la marche des esclaves
Résonnant dans nos rues, nos avenues, nos places
Et s’entendant bien au delà du champ de Mars
Eût pu faire vibrer le cœur de bien des braves.
Je me vois déjà qualifier d’imitateur
Par ces êtres craintifs qi n’osent plus sortir
Je préfère un Paris qui se couche à point d’heure
Que ce Paris de vieux si prompt à s’endormir.
Vingt dieux ! J’aurais aimé que l’aède occitan
Joigne sa voix à la mienne pour cette sérénade
Il n’habite pas loin, et c’est dans l’air du temps
Que de dire au virus : « arrête tes couillonnades ».
Les Italiens l’on fait d’un élan unanime
Sommes-nous donc tous devenus pusillanimes
Pour ne pas oser bouleverser le tout Paris ?
Avec ce chant glorieux de GiuseppeVerdi ?
JB