Un poème inspiré par le jardin du Luxembourg durant notre promenade. ( Après l’intrusion agaçante de la pub)
Un week-end de Pentecôte à Paris
Hier, dimanche, bien après le lever du jour
Sous un soleil radieux qui dorait les façades
Nous avons à pied fait une longue promenade
Qui nous a conduits au jardin du Luxembourg.
Ce week-end de Pentecôte, dans Paris déserté
Nous badaudions tous deux en toute liberté.
Citadins et voitures ayant fui pour trois jours,
La quiétude allait régner jusqu’à leur retour.
On retrouvait l’ambiance du grand confinement.
Quelques rares piétons marchaient nonchalamment
Et de la rue Lecourbe à Sèvres-Babylone,
Nos regards ne croisèrent que deux ou trois personnes.
La rue de Rennes et la rue d’Assas étaient vides
Les allées du jardin du Luxembourg aussi.
Un joueur de pétanque très seul mais endurci
Visait ses propres boules avec une moue languide.
Des amoureux se bécotaient sous les ombrages
D’arbres majestueux d’où des merles volubiles
Echangeaient entre eux de délicieux commérages.
Près des ruchers régnait une ambiance fébrile.
Les abeilles qui rentraient des pelouses ou plates-bandes
Lourdes des riches pollens qu’elles avaient butinés
Telles des nuées vrombissantes semblaient tourbillonner En faisant la queue pour déposer leurs provendes.
Quand les Parisiens se ruent sur les autoroutes
La nature dans leur ville resplendit de nouveau.
Les arbres semblent moins tristes. Plus présents, les oiseaux
Ont l’air de se défier en de sonores joutes.
Demain les cohues humaines étoufferont tout
Le bruit et la fureur reprendront leur dictat
Mais pour le moment la faune et la flore s’éclatent
Et leur magnificence apaise mes courroux.
VIVAAAA !
JB