Hier nous avons pris le train pour Saint-Jean cap Ferrat et… (Après la maudite pub)
Dans le train...
De nombreux passagers en tenue balnéaire
Se pressaient dans le TER à chaque arrêt.
Au départ ils étaient respectueux et discrets
Observant strictement les distances sanitaires.
Mais plus ils en montaient, plus gagnait la pagaille.
Les places restées vides étaient prises d’assaut
Par des touristes sans masque escortés de marmailles.
Et ça postillonnait à tire larigot.
C’est clair que les cohues humaines sont stupides
Et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez
Ce jour là, dans le train la funeste covid
Etait heureuse de les voir si attentionnées.
J’ai bien sûr interdit les places qui m’étaient proches.
D’un air très menaçant, d’une voix énervée
Un fier à bras m’a dit : « Moi je m’en fous de crever » !
De ma canne brandie j’ai stoppé son approche.
-Vous pouvez crever dis-je, mais moi j’aime la vie.
Allez crever ailleurs si le cœur vous en dit.
Ces sièges vacants nous tiennent tous à bonne distance
De ce maudit virus, d’où mon intransigeance.
Des dizaines d’yeux me fusillèrent sans pitié.
Etant tous peu âgés et plutôt vigoureux
Ces passagers ne songeaient pas à se méfier
D’une pandémie qui tuaient d’abord les plus vieux.
Pour une place assise, ces jeunes déployés
En masse dans le train, grisés par leurs vacances,
Négligeant tous les appels à la vigilance
Etaient prêts à déclencher un nouveau foyer.
Ce cluster, mot barbare, ne se produisit pas,
En tout cas pas, je crois, dans mes proches parages
Mais si vous entendez parler de mon trépas
C’est qu’un postillon a transgressé les usages !
Viva !
JB