Mille mètres chaque jour en brasse coulée (glissez sur la pub)
Le grand désenchantement
Dès l’aube, en longeant les remparts, j’irai nager.
Je serai seul dans l’eau, tout seul avec la mer
Personne à cette heure ne viendra me déranger
Au loin, subtilement, montera la lumière.
Dès l’aube, alors que ne souffle plus le mistral,
Dans les roulis de la houle, j’irai nager
Sous le soleil levant qui aura propagé
Dans la mer encore sombre un flamboyant chenal.
Dès l’aube, en brasse coulée, oubliant mon âge,
Je quitterai très vite les abords du rivage
Et, tel un jeune dauphin, je bondirai hors des vagues
Mais hélas ma poitrine trop vite oppressée
Me dira que je ne suis pas un cétacée
Agile et jeune mais un vieil humain qui divague.
Youpi ! JB