Ce matin, la politique m’agace, les polémiques aussi, et les politiciens auteurs de toutes ces logomachies encore plus. Je rêve d’un monde sans chef, où les hommes auraient à cœur de gérer eux-mêmes leur cité sans ces intermédiaires bavards et clivants qui vivent de nos discordes et savamment les attisent. Vivaaa !
Sonnet de ma fenêtre
Un matin calme
Le mistral s’est éteint, les arbres se sont figés
Une lumière douce, faiblement orangée
Baigne le vieil Antibes. Une étrange ambiance
Ecrase les rumeurs. Des mouettes, la jactance
Me parvient assourdie. Des aboiements lointains,
Des voix à peine audibles semblent ne pas oser
Monter en décibel, et comme apprivoisés
Les moteurs de voiture ne font plus de tintouin.
Quelle est donc la déesse qui freine les ardeurs
Des bruyants volatiles, des canins, des humains,
Est-ce donc Déméter ou sa fille Perséphone
L’auteure de jours heureux, sans chahut, presque atones
Qui comme ce matin démarrent en douceur
Et laissent présager l’arrivée de l’automne ?
JB