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Ne croyez pas que le sonnet qui suit soit triste. Non, il est réaliste. Plus on prend de l’âge, plus on pense à sa fin qui forcément se rapproche mais aussi, vous avez pu le constater, on devient plus attentif à la beauté de la vie qui nous entoure pour s’en remplir les yeux et le cerveau avant d’avoir à la quitter. Mon copain le moineau ici à Paris, les arbres du jardin du Luxembourg, Jean le petit voisin de notre immeuble qui trottinent en ce moment au dessus de ma tête. Mon ami le rouge-gorge qui me visite à l’heure de la sieste et les tourterelles qui viennent pour profiter un peu de mon petit déjeuner à Antibes, le murmure de la mer, un nuage qui passe dans le ciel, les mouettes qui ricanent et le tintement des cloches de la Garoupe. Vingt Dieux que c’est doux et beau !  

 

Vivaaaaaa ! 

 

La charrette fantôme

 

A vingt ans j’ai rêvé d’une jeunesse éternelle 

Et j’ai défié la mort pour l’éloigner de moi.

J’ai vu durant ma vie périr tant de rebelles

Luttant contre des tyrannies sans foi ni loi.

 

Or revenir indemne de ces champs de bataille

Renforçait l’illusion que je pouvais narguer

A loisir la Camarde, même sous la mitraille.

Foin de forfanterie, si j’ai tant « bourlingué »

 

C’est que depuis l’enfance, à cause de Louis Jouvet

Dans « la charrette fantôme », elle m’emplit de terreur

Et grâce à mon métier j’ai vécu des frayeurs

 

En guise d’antidote. Voici qu’à mon chevet

Elle se tient aujourd’hui cette têtue liaison

Qui me dira : « prisonnier, sors de ta prison ! »…

 

JB

 

La Charrette fantôme La Charrette fantôme
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