Ce matin Cédric Villani qui était sur France Inter m’a inspitré ces quelques vers. ( après l’intrusion possible d’une pub)
Le matheux attachant
Cédric Villani étonne et fait réfléchir
Le mathématicien plait, mais que peut-on dire
De l’homme politique qui jure dans ce milieu
Comme un extraterrestre, soudain tombé des cieux?
Avec ses grands yeux noirs, son air anachronique
On se dit pourquoi a-t-il dressé son bivouac
Dans un lieu de palabres qui n’a rien d’algébrique ?
Quel étrange destin pour cet émule de Dirac.
On l’aurait bien mieux vu face à une équation
Qui l’eût entrainé aux confins des galaxies.
Peut-être que la sienne préconisait l’action
En politique, par souci de prophylaxie.
C’est curieux, mais j’ai de l’estime pour sa personne
Tant pis si je me trompe, chaque fois je l’écoute.
Quand il intervient rarement m’effleure le doute
Car il parle sagement et jamais ne claironne.
Je préfère de loin son débit hésitant,
Ses temps de réflexion et ses incertitudes,
Que les affirmations aux accents triomphants
De ces parlementaires rompus aux platitudes.
Il m’arrive de croire que cet homme énigmatique
Découvrira un jour l’algorithme prodigieux
Pour nous rendre moins égoïste et moins envieux
C’est parce qu’il fait rêver qu’on le trouve sympathique.
Viva ! JB