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 Mes cités des merveilles

­­­­­­­­J’ai rêvé cette nuit à ce Moyen-Orient que j’ai tant aimé.

( Après une pub sans âme)

 

 

 

 

 

Mes cités des merveilles

(Maudite soit la guerre !)

 

Si les Etats-Unis avides de gloriole

Ne s’étaient pas impliqués militairement

En Irak surtout pour une question de pétrole

On aurait évité un grand chambardement.

 

Ils pouvaient chasser Saddam Hussein autrement

Qu’en humiliant ses troupes de façon méthodique

Et en bombardant l’Irak sans discernement.

De ses décombres surgirent les barbus islamiques.

 

En Syrie, la Russie eût pu être moins intime

Avec les dirigeants de ce cruel régime,

Mais soucieux de garder la base de Tartous

De Béchir, elle volera vite à la rescousse

 

Et, comme en Irak, tous les Arabes laïques

Vont être submergés par les tueurs d’Allah

Qui, eux, rejetant les idées démocratiques,

N’obéissent qu’à leur dieu et ne discutent pas.

 

Malgré leurs divergences,  Russes et Américains

Ont sciemment eu recours aux mêmes stratégies :

Les uns pour le contrôle des sources d’énergie,

Les autres pour garder leur emplacement marin.

 

Et ciel quel résultat ! J’en suis scandalisé.

Alep  qui  fut sans doute l’une des doyennes du monde,

Riche de tant de vestiges, fascinante et féconde,

Fut broyée par les bombes, totalement rasée.

 

Que dire de Damas, la cité Omeyyade ?

Dès le huitième siècle, elle resplendissait

Alors que notre Europe en pleine reculade

Dans un obscurantisme lourd s’assoupissait.

 

Et que dire de Bagdad, capitale abbasside ?

Cette ville circulaire d’un luxe éblouissant

Comptait au treizième siècle un million d’habitants,

Des palais somptueux et des jardins splendides.

 

A la même époque, sous le roi Philippe-Auguste,

Paris, seulement peuplé de cinquante mille âmes,

Comptait peu de lettrés pour beaucoup de gens frustes

Soumis aux puanteurs de sentines infâmes.

 

En ce temps là, Bagdad, était des plus célèbres –

Al Khwâresmi venait d’y inventer l’algèbre –

Elle régnait sur les sciences, la poésie, les­­­ arts,

Notre pauvre Rutebeuf, lui, était en retard.

 

Quand il naîtra, Bagdad luira comme de l’or

Et puis elle ternira, perdra de sa brillance

Tandis qu’une nouvelle ère éclairera Florence.

Mais la perle du Tigre couvera des trésors

 

Que les barbares modernes ne vont pas épargner.

GI’S et djihadistes, dans leurs combats furieux,

En fracassant la ville semblent s’être ingéniés

A rayer de l’Histoire son passé prestigieux.

 

Puis le Turc à l’affût, tel  un affreux vautour

Viendra à la curée. Jouant un mauvais tour

Aux Kurdes de Syrie, terreur des fous d’Allah,

Il prendra à revers les vaillants peshmergas.

 

Je suis triste aujourd’hui devant ce grand gâchis,

De combats qui ont brisé les lustres de jadis

Et massacré des gens qui  m’avaient enchantés

En m’accueillant chez eux avec fraternité.

 

 

JB

 

 

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