Vade retro covid…
(Après l’intrusive pub)
Pensées d’un piéton dans Paris
Mes vieux jours se lassent en ces temps ténébreux,
Des tyrannies obtuses qui brident les libertés,
Du virus qui s’acharne sur les déshérités
Des égorgeurs du dieu « miséricordieux ».
Ciel ! Quelle absurdité, et quelle régression !
Comment peut-on tuer au nom d’une religion
De nos jours, comme jadis, au temps duMoyen-Age
A quoi ont donc servi les écrits de nos sages ?
A torcher nos fondements bien plus qu’à éclairer
Les cerveaux embrumés qui s’entêtent à errer
Dans les zones obscures ! Et pourtant la lumière
Est là, droit devant nous, et surtout pas derrière !
Difficile d’être radieux dans un tel contexte
Où les restaurants qui servent souvent de prétexte
A nos désirs gourmands d’échapper aux routines
Ne peuvent plus apaiser nos humeurs citadines.
Nous marchons fort moroses dans des rues sans chaleur
Ma mie est près de moi, elle me fait chaud au cœur
Mais j’imagine quel doit être le désespoir
Des être seuls, privés de l’accueil des comptoirs.
C’est là qu’on se défoule, que l’on repeint le monde
Au couleurs de ses rêves et qu’on tue en parole
Tous ceux qu’on n’aime pas à grands coups d’hyperboles
En buvant du vin rouge ou de la bière blonde.
Quelle frustration d’avoir à picoler chez soi,
Sans interlocuteur pour donner de la voix.
Les bistrots fermés rendent nos villes fort austères
Et les passants frileux ont perdu leurs repères.
JB