Flânerie dans Athènes ( glissez sur la pub)
Un vol à la tire
Revoici donc Athènes et l’Acropole là-haut
Trône sur une cité qu’il ne reconnaît plus.
Moi, quand je le regarde, j’imagine aussitôt
La ville telle qu’elle était dans les temps révolus.
Ainsi, à la place des constructions modernes
Je pense aux palais, aux maisons, aux chaumines
Qui s’étalaient sur les pentes, au bord des ravines
Et paraient les nuits de leurs milliers de lanternes
Ainsi, quand j’arpente les quartiers pour estivants
Où abondent les gargotes et les petits commerces
Qui débordent de fringues et broutilles diverses,
Je m’imagine badaudant dans l’Athènes d’avant
J’avoue que c’est excitant quand on se promène
De se convaincre qu’on va tomber sur Démosthène
Et qu’il improvisera une tirade habile
Pour fustiger cette Athènes trop mercantile.
Hélas mon imagination qui monte crescendo
M’abstrait des triviales réalités concrètes,
Du voleur glissant sa main dans mon sac à dos
Et qui discrètement prend la poudre d’escampette.
Furieux, je cours déposer plainte à la police
Blasée de ces vols devenus systématiques
Je crois voir Démosthène qui ricane en coulisse.
Non, mon affaire ne mérite pas une philippique !
Viva ! JB !