Quand l’histoire me fait rêver Poème N°1 Glissez sur la pub
De Saint-Louis à Henri IV
Fort peu d’élus ont su incarner leur nation,
En France, de tout temps, ils firent exception
Chez les rois ils se comptent sur les doigts des deux mains
Mais une seule suffit chez les républicains.
Ce constat, le mien, est purement subjectif
Il n’engage que moi, vous avez ma parole.
Ne m’assimilez pas avec vos casseroles
Ou vos lazzisà un quelconque « exécutif ».
Pour moi Saint Louis ne compte pas parmi les grands rois
A cause de cette croisade contre les Albigeois
Et, du comté de Toulouse, la triste extinction
Par sa mère qui procéda à son annexion.
L’apport de ce fief plus vaste que l’Isle de France
Fit de notre pays une grande puissance
Je suis partial sur cette époque car en ce temps
Mon cœur eût préféré les Saint-Gilles occitans.
Louis XI, c’est certain, fut un roi créatif
Qui mettait en cage ses plus géniaux captifs
Et, se laissant guider par leurs supplications,
Puisait dans leurs aveux d’utiles informations.
Ce fut un souverain clairvoyant et rusé
Qui contraignit les barons à faire allégeance
Par lui le Duc de Bourgogne fut abusé
Et ses terres intégrées au royaume de France.
J’aime François 1er pour sa haute stature
Parce que sa mère était une Louise de Savoie
Pays de mon enfance, vous le savez, je crois,
Et qu’il revint de guerre séduit par les peintures
D’un certain da Vinci qui servit à Milan
Ludovic Sforza, un duc usurpateur.
Dans son palais, le peintre, habile inventeur,
Avait truffé toutes les pièces de capteurs
Leurs tuyaux aboutissaient chez le condottière
Qui, de son bureau, épiait ses feudataires.
Ce système d’écoute conçu avec grand art
N’entacha pas la renommée de Léonard.
En Touraine il vécut en paix, libre et heureux
A l’ombre d’un monarque vraiment majestueux.
J’aime aussi Henri IV ce Gascon truculent
Grand amateur d’ail et fier de son accent.
Avec lui le français chantait tout en roulant
Des R arrondis comme l’orage qui tonne
Sauf que les siens n’étaient un danger pour personne
Et charmaient les marquises en mal de vert galant.
Les autres monarques m’ont rarement fait rêver,
Même s’ils ont œuvré au prestige de la France
Grâce à de grands ministres qui ont su l’élever
L’empathie plus que la gloire a ma préférence
A suivre demain