Mes rêveries historiques suite ( Glissez sur la pub)
Du roi soleil à la commune
Il reste de Louis XIV le château de Versailles
C’est bien, me direz-vous, mais que de valetailles
Dans ce royal poulailler qu’on nommait la cour
Où l’aristocratie, dans se plus beaux atours,
Se pavanait repue, méprisant les « vilains »
Nom qu’elle donnait aux pauvres tenaillés par la faim.
Vauban conçut d’imposer dans sa « Dime Royale »
Noblesse et clergé. Ce projet du Maréchal
Lequel, sur le terrain, sentait monter les haines
Fit ricaner ce roi à la pompeuse dégaine
Et atterrit dans une corbeille à papier.
Par bonheur l’histoire, elle, ne l’a pas pas oublié.
Si Louis XIV avait pris ce texte au sérieux
La Révolution n’aurait peut-être pas eu lieu.
Louis XV qui, à Versailles, fut comme un coq en pâte
Crut que le monde se réduisait à ses pénates.
Le brave Louis XVI payant pour ses aïeux
Monta sur l’échafaud, sans avoir froid aux yeux.
Alors coula à flot le sang des ci-devant
Mais avec lui celui de milliers d’innocents
La Révolution décapita ses héros
Y compris ceux qui furent ses plus âpres rhéteurs,
Ces tribuns virulents de l’ère de la terreur
Fournissant des chariots de « coupables » aux bourreaux.
Napoléon pour moi est un triste avatar.
Par des guerres incessantes il saigna la nation,
Préféra attaquer un francophile Tzar
Au lieu de neutraliser la perfide Albion.
Il détruisit la plus vaillante armée d’Europe
Celle de l’an II guidée par de grandes valeurs
Qu’il changea peu à peu par son jeu interlope
Et « Vive la République » devint « Vive l’Empereur »
La retour des rois aux bonapartistes fit mal
Et en Algérie les exploits du duc d'Aumale
Nous coûtèrent une territoriale expansion
Dont le Second Empire accusa réception.
Après Sedan, la République mise à l’écart
Revint avec l’aide des Prussiens victorieux
Thiers lança la troupe contre les Communards
Qui luttaient pour un monde sans maître et sans dieu.
Ils voulaient poursuivre la révolution
Dont le Directoire avait stoppé l’action,
Remettre au goût du jour la grisante espérance
D’une société offrant à tous les mêmes chances.
A suivre. Demain: " de la commune à la cinquième République"