Quatre campanules rue de la Croix-Nivert ( Glissez sur la pub)
Quand les écrans cachent la beauté
Ils marchent les yeux rivés sur l’écran des mobiles
Ils marchent comme des zombies sans rien voir de la rue
Dans leur cerveau subjugué par cet ustensile:
Le monde qui les entoure semble avoir disparu.
Ils se bousculent entre eux ou s’évitent de justesse
Et quand ils sont en couple ils ne se parlent plus
Sauf pour émettre des remarques superflues
Sans que le moindre émoi n’éclaire leur faciès.
Leurs doigts ont acquis une spectaculaire adresse
Sur les minuscules claviers de ces mobiles
Dès qu’il s’agit d’envoyer des SMS
Mais en dehors de ça, sont-ils vraiment agiles ?
On nous parle des jeunes que la drogue terrasse,
On cite les stupéfiants qui crament leurs neurones
Mais rarement on dénonce le rôle des Smartphones
Qui égarent les cerveaux dans le cyberespace.
Or, le mien, voyez vous, reste rivé à la terre
Et mes yeux affaiblis se gavent de ses beautés
Que menacent, il est vrai, des poussées de colère
Déclenchées par nos égoïstes cécités.
Hier, rue de la-Croix-Nivert, une tache de couleur
Bleue, au pied d’un immeuble, attira mon regard
Dans une fente, une graine ayant germé sans retard
Parait le vieux bitume de quatre petites fleurs.
Viva ! JB