Deuxième nuit à Paris (glissez sur la pub)
Un réveil trompeur
Ce matin, au réveil, vers environ six heures
J’ai cru entendre les cris du goéland râleur
L’appel des tourterelles, les trilles du pinson
J’ai pensé que j’étais toujours dans la Maison.
Leur aubade m’arrivait de fort loin, en sourdine,
Sans l’accompagnement de la houle marine
Qui berce mes oreilles de son léger roulis
Et fait poindre dans mon âme une douce mélancolie.
Je m’éveille vraiment et l’illusion s’enfuit.
Elle n’était qu’un rêve qui enjolivait ma nuit
A Paris, sur les toits, les merles ont disparu
Et ne me parviennent que les rumeurs de la rue
Les nids se sont vidés. C’est dans les parcs publics
Que les jeunes merlots enchantent les ramures
Dans notre quartier motos, camions et voitures
Couvraient leurs chants et les rendaient neurasthéniques.
Je crois qu’il va falloir aujourd’hui faire un tous
Via rue Ferou au jardin du Luxembourg
"Les Peaux-rouges criards "s’enfuiront aux haros
Des joueurs de pétanques devant un beau carreau.
Et là haut dans les arbres tous les merles chanteurs
De ces humains bruyants couvriront les jurons.
Près de leurs ruches les abeilles butineront
Les fleurs des pelouses aux chatoyantes couleurs.
Viva ! JB