Les journaux télévisés ont boudé cette info. ( Glissez sur la pub)
Le suicide héroïque du soldat Aaron
Il s’appelait Aaron, Aaron Bushnell.
Son prénom est très répandu en Israël.
Il descend en droite ligne des Hébreux d’antan,
Le frère de Moïse le portait en son temps.
Celui dont je vous parle était Américain
Et dans l’US Air force, un informaticien
Spécialisé de la cybersécurité.
Or, sa mort héroïque, chez nous, fut occultée.
En revanche dans les médias anglo-saxons
On ne fit pas l’impasse sur son immolation.
Même Wikipédia y prêta attention.
Pour la presse française quelle cinglante leçon !
Aaron, bouleversé par les poignantes images
Des bombardements sur Gaza et leurs ravages
– Sans qu’intervienne, son pays, les Etats-Unis –
Pour faire cesser cette sanglante vésanie,
Se sentit impliqué. Il voulut de ce pas
Crier très fort, de crainte qu’on ne l’entendit pas,
Qu’il n’approuvait pas cet aveugle écrasement.
Était-il marqué par un conditionnement,
Celui de la Shoah ancrée dans les mémoires ?
Les fils des survivants de cette atroce histoire
Ne pouvaient se comporter comme des bandits:
C’est, sans nul doute, en y pensant, ce qu’il s’est dit.
Vêtu en soldat, à Washington, il alla.
Devant l’ambassade d’Israël il s’immola
Par le feu en lança un cri venant du cœur
Qu’il répéta plusieurs fois malgré la douleur :
« Palestine libre!». Un policier en colère
Survint et le braqua avec son revolver.
A terre ! cria-t-il au lieu de le secourir.
Dévoré par les flammes il parut obéir.
"Non, ! Monsieur l’agent!", c’est l’horrible souffrance
Qui devant vous lui fit perdre sa connaissance
Et même couché à terre, vous le braquiez encore
Ce garçon brûlé vif qui bientôt sera mort.
Si tant de médias n’ont rien vu, rien entendu,
Par la magie du Net, une foule s'est rendue
Là où il s'est sacrifié. Depuis lors, elle vibre
Et scande en pensant à lui : « Palestine libre » !
Viva Aaron