Cette critique ne vise pas les petits propriétaires terriens qui eux connaissent de vraies difficultés et qui, souvent hélas, se font racheter par les plus gros ( Glissez sur la pub)
Ceux qui crient le plus fort sont-ils les plus à plaindre ?
Quand on sait ce qu’on sait sur cette agriculture
Qui a tué beaucoup d'authentiques paysans
Peu tentés par l’idée de polluer leurs cultures,
Et qui cédèrent la place aux plus entreprenants
On regrette de les avoir laissé disparaître.
Leurs enfants plus modernes ou les acquéreurs,
Avec l’aide des banques se muèrent en producteurs.
La société de consommation allait naître.
Pour ça il fallut se détacher d’un vieux lien
Ne plus voir la terre avec les yeux des anciens,
En faire un espace à rendement qui prospère
En la gorgeant de produits phytosanitaires.
Idem pour les éleveurs, à quoi bon les prairies
Quand on peut engraisser les bêtes en batterie
Mettre les vaches laitières dans des hangars stériles
Et leur apporter le fourrage à domicile ?
Au début ce fut top, l’argent coula à flot
Les intérêts bancaires s’avéraient dérisoires
Les aides de l’Europe étaient d’un bon niveau
Pour les agriculteurs ce furent des jours de gloire.
Mais on n’a rien sans rien, c’est la règle initiale
D’un néocapitalisme ultra-libéral..
Les banques se durcirent et, comme ailleurs, en France
Les marchés se sont ouverts à la concurrence.
Et si les riches peuvent pour soutenir la patrie
Ne prendre que des produits français dans leurs emplettes
Les moins aisés, eux, n’achètent qu’au meilleur prix
Eh oui, il s’est brisé le miroir aux alouettes.
Sans doute, je le crains, ne les verrez-vous pas
Dans ce salon fulminant de l’agriculture
Ces adeptes éclairés de la permaculture
Que voue aux gémonies la FNSEA.
Pourtant ce sont eux les paysans du futur
Eux qui veulent préserver la biodiversité
Régénérer les sols, dépolluer la nature
Encore faut-il qu’on leur laisse le droit d’exister.
Bougrain-Dubourg passerait un mauvais quart d’heure
Dans ce salon de l’agriculture intensive
Cause, selon lui, de la disparition massive
D’insectes et d’oiseaux dont il est le protecteur.
Ce n’est pas Bardella qui mettra le holà
A cette hécatombe aux effets catastrophiques
Lui qui ne fut pas hué en déambulant là
Avec un beau miroir aux reflets idylliques.
Alouette gentille alouette
Alouette je te plumerai
JB