Erdogan tête de gland

Salut belles guerrières et galants peshmergas.

Erdogan, un drôle d’allié ! Les seuls, je dis bien les seuls qui luttent vraiment contre les djihadistes en Syrie et en Irak, sont les Kurdes. Tout le monde en est conscient. Aujourd’hui, il suffirait que les blindés turcs massés face à Kobané foncent sur la ville et les nazis d’Allah n’auraient plus qu’à prendre la poudre d’escampette. Oui, mais voilà, pour Erdogan, les terroristes ne sont pas ceux qui pillent violent, massacrent, mutilent au nom d’un « dieu puissant et miséricordieux » qui devrait les inciter au contraire à se montrer charitables, s’ils connaissaient le sens des mots. Non, pour Erdogan, les terroristes, ce sont les autres, oui, toutes les victimes de ces hordes furieuses qui assassinent en hurlant « Dieu est grand » ! Et pourquoi sont-ils des terroristes ? Parce qu’ils sont Kurdes. C’est qu’il en a environ 15 millions dans son pays, 15 millions qu’il aimerait bien réduire au silence. Depuis bientôt un siècle, ce peuple cocufié par les Grandes Puissances, résiste à toutes les tentatives d’assimilation, à toutes les formes d’oppression, non seulement en Turquie, mais aussi en Syrie, en Irak et en Iran. Or durant leurs révoltes à répétition, jamais les Kurdes n’ont eu recours au terrorisme. Jamais ils n’ont fait exploser des voitures piégées au milieu de foules innocentes. Jamais ils ne s’en sont pris aux populations civiles et alors qu’ils auraient eu maintes fois l’occasion de le faire, ils n’ont jamais fait exploser le moindre puits de pétrole. En 1965, quand j’étais allé clandestinement le voir dans ses montagnes près de Rawanduz, où il venait de vaincre deux divisions de l’armée Irakienne, le grand guerrier Mustafa Barzani le père de Messoud, actuel chef des Kurdes Irakien, me disait: « Nous ne combattons pas les peuples, nous combattons leurs troupes qui nous oppriment » Et me montrant aux bas de la vallée des installations industrielles et des bâtiments administratifs, il ajoutait : « Ce serait très simple pour nous de les détruire, et si je donnais l’ordre d’incendier toutes les installations pétrolières du Kurdistan d’Irak, croyez moi, les Américains écouteraient d’une oreille beaucoup plus attentive nos revendications».

- Et pourquoi ne le faites-vous pas ?

- Parce que nous sommes des combattants, pas des dévastateurs.

Voici l’esprit de ceux qu’Erdogan qualifie de terroristes. Des volontaires Kurdes d’Irak, d’Iran et bien sûr de Turquie sont prêts à venir en aide aux peshmergas de Kobané. Erdogan leur refuse le passage et les tourelles de ses chars se tournent dans leur direction quand ils s’approchent un peu trop de la frontière. Alors Obama, s’il te plait, oublie un peu la trouille que suscite le virus Ebola dans ton pays et remonte, si tu en as l’audace, les bretelles de ce gland d’Erdogan !

Vive le peuple Kurde !