Bonjour belles dauphines et dauphins sautillants. Proche de Bernie Sanders qui vient de battre Hilary Clinton en Virginie, loin du 49.3 et des salacités de Baupin qui ne me font pas rire, je revasse sur mon balcon antibois, le matin quand je m'éveille et je pense à vous en composant ces bouts rimés. Ils ne riment pas à grand chose mais expriment mon ressenti du moment.
Eveil
Elle gronde ce matin et assaille,
Comme une bête fauve acculée,
Du viel Antibes les murailles
Cette mer de colère gonflée.
Sombre est le ciel ce matin
Et le vent qui a soufflé tard
Dès l’aurore a mis fin
A son nocturne chambard.
L’air est plus froid dehors
Et dans mon petit jardin
Le néflier, près du jasmin,
Arbore des pépites d’or.
Si j’apprécie ses fruits acides
Les oiseaux, eux, en sont avides
Et chaque jour je les vois
Faire des agapes de roi.
Des corbeaux passent en croassant
Mais vaquant toutes à leurs affaires
Les mouettes pour un temps
Leur laissent la maitrise des airs.
Après avoir repris son souffle
Le vent est soudain revenu.
La tourterelle se camoufle
Sous le feuillage encore ténu
Du prodigieux micocoulier
Qui a jailli d’un roc très dur
Et s’est patiemment déployé
Le long de notre vieux mur.
Entre les noires pommelures
Des nuages, a percé un rayon
Peignant de fugaces dorures
Sur toutes les frondaisons.
Les mouettes rentrées de la pêche
Signalent par leurs cris revêches
Aux corbeaux qui hantaient les ruelles
Que le ciel d’Antibes est à elles
JB