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Cher monsieur Caseneuve, toujours si élégant avec vos chaussures à 1500 euros et vos costumes de grande marque sans doute encore beaucoup plus couteux, que pensez vous de notre police sensée assurer la sécurité dans nos banlieues, vous qui en avez été le chef ? Est-elle à la hauteur de sa tache ? A Aulnay sous bois le comportement de 4 policiers rappelait en pire ces brutes épaisses faisant office d’agents de sécurité au salon des entrepreneurs et dont la mission essentielle étaient de protéger, de manière plus que musclée, Marine Le Pen des journalistes venus poser des questions embarrassantes. (Voir vidéo sur mon journal)

À l'origine de l'affaire d’Aulnay, il y a un contrôle d'identité, la routine dans cette turbulente banlieue. La patrouille de police pense avoir à faire à des guetteurs d'un trafic de drogue. Le climat se tend et le contrôle tourne mal. Les agents décident d'interpeller Théo, 22 ans, après qu'il se soit interposé à la suite d'une gifle donnée par l’un d’eux à un ado, selon les témoignages. Mais le jeune homme de 1,90 ne se laisse pas faire et l'un des policiers finit par sortir sa matraque télescopique.

Un peu plus tard, à son arrivée au commissariat, le jeune homme se plaint d'avoir été violé avec la matraque. L'expertise médicale est très claire : elle signale « une déchirure de l'anus sur 10 cm » accompagnée de nombreuses traces de coup. L'IGPN, la police des polices, est saisie.

Complexité du dossier. Les coups semblent incontestables. Mais pour le viol, les choses sont moins évidentes. Il y a pourtant une certitude : la scène se serait passée au cours de l'interpellation, sur une grande place et devant témoins. Les vidéos ne montrent rien de formel mais dans la bagarre, le pantalon de Théo a glissé, un policier donne un coup de matraque télescopique derrière les jambes pour faire plier les genoux puis un autre, carrément sujet à caution, d'arrière en avant au niveau de l'entrejambe de la victime.

Est-ce ce coup qui est en cause ? Y avait-il volonté de violer ? La complexité du dossier est telle que la procureure de Bobigny décida de passer le relais à un juge d'instruction sans qu'on sache à ce stade si la qualification de viol sera retenue.

Quoiqu’il en soit, des questions se posent. Comment recrute-t-on les futurs agents de police ? Que leur enseigne-t-on durant leur formation ? Doivent-ils sur le terrain se comporter eux aussi comme les voyous qu’ils ont mission d’interpeler et générer par cette attitude des réflexes de vengeances et des colères de rue, ou, conformément à la vocation de ce métier, faire montre de sang froid dans leur fermeté comme de vrais gardiens de la paix ?    

 

 

Des gardiens de la paix ???Des gardiens de la paix ???Des gardiens de la paix ???
Des gardiens de la paix ???
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