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Littérature et politique : mêmes erreurs !

 

Je ne trouve pas très intelligent que Macron ait boudé le stand des Russes au salon du livre de Paris. La littérature n’a pas à être impliquée dans les crimes supposés d’un pays ou de son dirigeant. Imaginons qu’au salon du livre de Moscou ou de Pékin le stand des Français soit ostracisé à cause des crimes perpétrés par nos militaires ou gendarmes à Ouvéa par exemple. On pourrait, qui nous en empêcherait, remonter à l’époque coloniale ou napoléonienne. Et nous, pourquoi ne pas boycotter aussi la littérature chinoise ou ex soviétique à cause des crimes commis par Mao ou Staline ? Quant aux Etats-Unis n’en parlons même pas. Ils sont à la source de tant de méfaits dans le monde que tous leurs auteurs devraient, si l’on se comportait comme Macron, être mis à l’index.  

Mais bon, je ne vais pas m’étendre sur les humeurs ou les palinodies de notre président qui m’irrite à chaque fois qu’il parle. C’est irrationnel, je l’avoue d’autant que beaucoup de concitoyens le trouvent intelligent, séduisant, courageux etc. Disons que je ne ressens aucune empathie pour cet individu qui dirige aujourd’hui notre pays.

Mais il y en a tant d’autres avec lesquels je n’ai aucun atome crochu de part le monde à commencer par le clown débile qui siège à la Maison Blanche et que suit de très près le machiavel chafouin du Kremlin, lui-même talonné par Xi Jinping de Pékin, lequel à l’instar de Kim Il-sung le grand père du petit matamore de Pyongyang, se verrait bien en fondateur d’une nouvelle dynastie rouge, la plus grande du monde, cela va de soi.

Mais, voyez-vous, le plus malfaisant n’est pas parmi ceux que je viens de citer, non ! Le plus malfaisant est le Turc Erdogan qui, lui, nourrit, dans sa tête perturbée par la folie des grandeurs, le rêve insensé de devenir le Sultan-Calife du monde musulman et de recréer cet empire ottoman qui englobait une partie de l’Europe et tout le Moyen Orient de la mer noire à la mer rouge, en passant par la méditerranée.

Il sait qu’il n’y arrivera pas. Néanmoins il s’obstine et malgré la suractivité cérébrale qui agite ses neurones et fait surchauffer ses synapses, il s’entête dans un jeu d’échecs qu’il croit pouvoir ne pas perdre. Sachant que les Américains tiennent dur comme fer à leur base aérienne d’Incirlik qui leur permet d’avoir un contrôle sur toute la région et sur, bien évidemment, la Russie, il se permet, en utilisant des supplétifs islamiques récupérés durant la débandade de Daech en Syrie face aux Kurdes, d’attaquer ceux-ci qui étaient pourtant aidés par des Forces Spéciales US. J’imagine aisément la rage de ces combattants d’élite yankee quand Trump leur a enjoint de laisser faire les envahisseurs turcs. Il dut y avoir des désobéissances et des désertions, j’en mettrais ma main à couper.

Avec Poutine le jeu est différent. Erdogan ne touchera pas à la base navale de Tartous. Elle est la seule position maritime des Russes en Méditerranée qui leur évite d’avoir à regagner à chaque fois leurs bases de la mer noire en passant par les détroits turcs ; détroits qu’Erdogan pourrait nonobstant bloquer si Poutine se montrait intraitable et faisait obstruction à son intervention dans le Kurdistan syrien.      

  Concernant Téhéran, là aussi Erdogan a une marge d’action. Il y a entre 7 et huit millions de Kurdes en Iran, hostiles au régime des Mollah, qui se sont battus vaillamment pour leur autonomie, premier pas vers l’indépendance, depuis la grande trahison des puissances victorieuses de la première guerre mondiale. Ils ont même fondé en 1946 « La République Kurde de Mahābād » avec l’approbation des Soviétiques qui occupaient alors l’Azerbaïdjan iranien. Quand l’armée rouge se retira, les troupes de Téhéran aidées par les Américains, vinrent faire le ménage et pendirent les leaders Kurdes à l’exception d’un certain Mollah Mustafa Barzani - le père du chef Kurde irakien actuel – qui se réfugia pendant 11 ans en Union soviétique. Tout se tient voyez-vous et la République Islamique d’Iran de l’ayatollah Rohani n’a aucune raison, compte tenu du fait qu’elle est confrontée au même problème régional que la Turquie, à savoir l’irrédentisme kurde, de contrecarrer, pour l’heure, les ambitions du petit-grand Turc.

Une fois encore les duplicités vont bon train mais je le dis haut et fort, on ne bâillonnera jamais ce grand peuple kurde qui comme le phénix renaîtra à chaque fois de ses cendres. Antithèse de Soliman le magnifique, Erdogan le misérable brûlera depuis longtemps en enfer que les Kurdes, toujours vivants et toujours combattifs, continueront de lutter dans la région contre tous les tyrans et toutes les oppressions. La France une fois encore, hélas, malgré la jeunesse de son président qui était pourtant prometteuse, est en train de rater un grand rendez-vous de l’histoire en ne prenant pas la défense de ce peuple vaillant et irréductible

Vive les Kurdes et vive la littérature mondiale !

 

Bejî Kurdistan !  

 

JB

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