Voici ce que m’ont inspiré les deux interviews récentes de Macron. La première avec Jean Pierre Pernaut sur TF1, la seconde avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel sur BFM.
Un jeune cacatoès fut élu président,
Dans un pays peuplé par des psittacidés,
Cet oiseau vigoureux, parfois outrecuidant
Chercha par quels moyens promouvoir ses idées.
Il choisit tout d’abord un gentil rossignol,
Dont le chant portait loin et plaisait à beaucoup,
Pour propager dans l’air ses charmeuses paroles
Qui furent contestées par d’insolents coucous.
Alors il eut recours à de plus grands caquets
Certes moins mélodieux et moins en dévotion,
Choisit une perruche et un perroquet
Pour que lui soient posées d’agressives questions.
Mais le mâtin savait que ces deux volatiles
Avaient de grands egos qui les opposeraient
Et qu’au lieu de creuser tous les sujets utiles
Pour mieux se rengorger, se neutraliseraient.
Et c’est ce qu’on a vu. Le perroquet vantard
Jouant les procureurs a tué le mordant
De la perruche saoulée par ce grand babillard.
Et le cacatoès en sortit triomphant.
Jean Bertolino