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L’ami jean Claude Depoil m’a fait ce matin penser à Louise Michel, cette sainte laïque révolutionnaire qui a tant milité dans l’espoir de voir triompher un jour une révolution libertaire qui émanciperait les humains de toutes les tyrannies et bâtirait une société sans maître, sans exploiteur, sans despote. Elle fut institutrice, créa des écoles gratuites, participa au journal de Jules Vallès « Le cri du peuple », fut une communarde héroïque, et une bagnarde exemplaire en Nouvelle Calédonie où plutôt que de s’apitoyer sur son sort malheureux, elle soigna et secourut des kanaks combattus, affamés et maltraités par la chiourme coloniale. Jusqu’à sa mort en 1905, elle fut fidèle à ses idéaux qui ont nourri mes pensées et contribué à faire de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Louise Michel n’avait rien d’une passionaria. C’était une femme modeste qui agissait en conformité avec ses idées, sans haine verbale, sans violence inutile mais avec détermination et exemplarité. C’était aussi une écrivaine et une poétesse d’une sensibilité poignante. Maintenant que les hirondelles décimées par les pollutions ne jouent plus de notes de musique sur les fils du téléphone, écoutons la Grande Louise nous dépeindre cet attachant oiseau migrateur.

 

 

Hirondelle qui vient de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,

 

Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.

 

Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailes
Tu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.

 

Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !
Je ne sais quel écho par toi m’est apporté
Des rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.

 

Louise Michel

 

La pub qui s'inscrit dans les textes est récente. Elle se fait contre ma volonté sans qu'on m'ait demandé mon avis. Ne la lisez surtout pas. C'est une intrusion.  

 

La grande Louise.La grande Louise.La grande Louise.
La grande Louise.La grande Louise.
La grande Louise.La grande Louise.
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