Mes pensées du matin...
La lumière du sud qui dore et la ville et la mer
Qui éblouit ma vue quand j’ouvre mes volets
Fait éclore en moi une gaité primesautière
Hélas fugitive comme un feu-follet.
Mon erreur, voyez-vous, c’est – qu’étant assoiffé
De nouvelles venant de tous les coins du monde –
J’écoute la radio quand je bois mon café,
Et reçois de plein fouet ses déprimantes ondes.
Les rues sont envahies de bruits et de fureurs.
On s’injurie, on s’insulte, on se hait, on meurt.
Et tandis que j’entends les cris de Caracas
Dans son yacht antibois un nanti se prélasse
En parcourant au soleil le Wall Street journal
Qui l’informe sur les courbes de son capital.
Lui, peut tout à loisir jouir de la lumière
Sans entendre les clameurs des humains en colère.
Mais le pinson qui niche dans le micocoulier
Ou les tourterelles qui fréquentent nos cours,
Nous apportent bien plus que ces marchés boursiers
Qui rendent les gens cupides et indignes d’amour.
Viva!
JB
La pub qui s'inscrit dans les textes est récente. Elle se fait contre ma volonté sans qu'on m'ait demandé mon avis. Ne la lisez surtout pas. C'est une intrusion.