Poème d’un confiné. Aujourd’hui sus aux bureaucrates. Faites comme moi. A vos fléchettes !
( après l'intrusion de la pub)
Sus à la bureaucratie !
Ils voudraient être aimés mais qu’ont-ils fait pour nous
Ces élus qui pour l’être promettaient leur chemise
Et qui une fois en place, très souvent, oublient tout ?
C’est un métier où la mémoire n’est pas de mise.
Ah ! Ils sont tous experts dans les « y a qu’à, faut qu’on »
Quand ils occupent les sièges de l’opposition
Mais dès qu’ils se retrouvent dans la majorité
Ils nous confrontent à leur inefficacité.
Et les « Y a qu’à, faut qu’on » passent dans l’autre camp
Celui où l’on a réponse à tous les problèmes
Et où l’on n’est bon qu’à jeter des anathèmes.
Président et ministres ont des communicants
Qui rédigent leurs répliques, eux étant chaque jour
Bien trop accaparés pour pondre leurs discours.
Ils ont à administrer une bureaucratie
Pléthorique qui fait preuve d’une grande inertie.
Les gouvernements changent. Elle, est inamovible
Et fut confrontée à tant d’ordres contradictoires
Qu’elle temporise beaucoup, se montre inflexible.
Elle peut être pressée, elle reste dilatoire.
Il faut dire que bien des gouvernants et hiérarques
De l’administration ont eu pour professeurs
Les maîtres de l’ENA et cette simple remarque
Aide à mieux comprendre leur funeste pesanteur.
Ils réfléchissent beaucoup avant chaque décision
Pèsent le pour et le contre et glosent entre eux longtemps.
Ils sont ainsi, ils aiment les tergiversations
Même s'ils sont confrontés à des cas très urgents
.
Le Covid vient d’en faire la démonstration
Avec les pénuries qui ont frappé la nation:
Une absence de masques et de respirateurs
Qui les contraignit tous à jouer les menteurs.
Alors on prit conscience de ce manque d’usines
Qui avaient toutes été expatriées en Chine
Ou bradées à des firmes rapaces et mesquines
Qui s’étaient empressées de détruire leurs machines.
Quand il s’agit de vendre, là, ils n’hésitent guère
Ce qui rapporte peu est soumis aux enchères,
Et quand vient un malheur qu’ils n’avaient pas prévu
Ils se disent à voix basse : « merde, on n'aurait pas dû ! ».
Voilà ce que cette pandémie nous fait comprendre.
Que de l’Etat central il y a peu à attendre.
Les bureaucrates l’ont, c’est clair, court-circuité
Il ne nous reste que les municipalités.
Est-ce en elles dorénavant qu’il nous faudra croire
Si nous voulons faire revivre la démocratie
Libérée des lourdeurs et des impérities
D’une République obèse qui n’inspire plus l’espoir ?
JB