Les chamailleries de prétoire m’ont inspiré ce pamphlet. ( Glissez sur la pub)
Les emmerdeurs patentés.
Y en a marre, plus que marre des ratiocinations,
Des logomachies qui envahissent les antennes
De ces verbiages haineux qui précèdent l’élection
De celui ou celle qui rêve d’être roi ou reine.
Régner sur le pays pendant au moins cinq ans
Et dix, en cas de réélection, c’est grisant.
Seuls les vrais rois jadis trônaient plus longuement.
De nos jours le champion fut François Mitterrand.
Eh oui, devenir le roi de notre République
Ou si l’on préfère son monarque président
Enflamme à un tel point nos leaders politiques
Que de leur bouche jaillit un verbiage ardent
Regardez les cracher du haut de leur tribune
Leur haine contre celui dont ils briguent la place
Tout en essayant de séduire la populace
Avec des engagements qui promettent la lune.
Les élus qui ne peuvent accéder aux hautes sphères
Réservées aux arrivistes mus par l’ambition,
Etant proches de la base, sont sans doute plus sincères
Que les chefs dont ils sont les féaux antrustions.
Faute d’idées on a droit à des querelles d’ego
Les leaders de partis nous prennent pour des nigauds.
On sait que l’énergie qui les fait se mouvoir
N’est pas le bien du peuple mais le go ût du pouvoir.
Un grand danger menace notre démocratie
Pour camoufler leurs affligeantes impérities
Les tribuns démagogues se défaussent carrément :
« Si le pays va mal, c’est la faute aux migrants »
Les tzars jadis déjà orientaient les colères
Des moujiks faméliques sur des boucs émissaires
C’est ce que fit Hitler dans les années tragiques
Quand l’Allemagne croulait sous la crise économique.
C’étaient alors les Juifs qui servaient de cibles.
Aux pogroms succédèrent les camps de la mort
Et leurs massacres de masse, horreur irrémissible,
Qui en nombre de victimes, battirent un noir record.
Les haines racistes, après cette monstruosité,
Ou xénophobes – les deux sont intimement liées –
Auraient dues être mises au ban de l’humanité
Et de nos attitudes, à jamais, radiées.
Rêve pieux ! On voit tous renaître ces slogans
Qui répandent autour d’eux de méphitiques relents
Et des candidats au trône de roi-présidant
S’en servent pour appâter aigris et mécontents.
Où sont les grands projets qui nous feraient rêver
Ecoutez-les brailler ces élus endêvés
Pour un mot très commun dont ils font grand usage
Presque quotidiennement dans leurs bavardages.
Le président qu’ils ne cessent de brocarder
Leur a fourni matière à se faire « emmerder »
Mais pour avoir trop abusé de logorrhées
Ces élus ont vu leur cote se détériorer.
En secret on rêve d’un être providentiel
Qui nous séduirait par de grisants idéaux
Capables d’arrêter les clameurs artificielles
Et les pensées nocives qui mènent au chaos.
Viva
JB