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La mondaine et le cocu charmant

La mondaine et le cocu charmant (glissez sur la pub)

 

 

Faute de pouvoir la relire, j’écoute « La recherche du temps perdu ». « Un amour de Swann » formidablement lu pas André Dussolier m’a beaucoup ému et interpellé, surtout quand, à la fin du livre, après l’avoir follement aimée, et été copieusement trompé par Odette, Swann constate –  au bout de centaines de pages de souffrances morales, de jalousie et de questionnements – « Qu’elle n’était pas son genre ». Pauvre Swann, il fut un peu long à y voir clair, mais que de beaux écrits Proust nous a laissés ! Après avoir rêvé dans la nuit que je dinais chez les Verdurin, ce matin, au réveil j’ai pondu ces quelques quatrains.

 

La Parigote et le Savoyard

 

La petite Parigote est faussement fragile

Et le Savoyard, un colosse aux pieds d’argile.

Elle vainquit le Covid en deux jours seulement

Or, en lui, il s’accroche avec entêtement,

 

Chahute ses bronches qui font ronronner sa poitrine

Et l’oblige à observer un confinement.

Elle peut donc sortir seule et faire du lèche-vitrine

Tandis que lui se morfond dans l'appartement.

 

Mais il n'a rien de Swann et elle n’est pas Odette.

Il n’a pas le profil d’un oisif à l’ancienne

Et il n’imagine pas la vive Marionnette

Jouer à son insu les frivoles mondaines..

 

Et quand elle rentrera juste à l’heure du thé

« Son genre » lui plaira, comme il lui a toujours plu

Car, contrairement à Swann, il n’a jamais douté

Que de son cœur il était le chanceux élu.

 

VIVA ! JB

La mondaine et le cocu charmant
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