Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

DANS LA PEAU D'UN TILLEUL

Délire du jour (Glissez sur la pub)

 

 

 

 

Dans la peau d’un tilleul.

 

 

 

J’ai germé,  un jour,  pas très loin d’une rivière

Avec,  au bas mot, un millier de congénères.

A peine éclos, je vis que je n’étais pas seul

Et ferai partie d’une grande forêt de tilleuls.

 

J’eus une petite enfance heureuse à cette pensée.

De voir, autour de moi, tous mes copains pousser

M’insufflait, je l’avoue, une aveugle confiance.

J’espérais ne connaître que la luxuriance.

 

Illusion enfantine loin des réalités

Nous n’étions pas sauvages, on nous avait plantés.

Attentifs comme les vigiles d’un orphelinat

Aucun jardinier, de nous, ne se détourna

 

Et quand nous atteignîmes, hélas, l’âge escompté

Dans les rues de Paris ils nous ont replantés.

Depuis, regardez-nous, quelle peut être notre allure

Au bord de rues bruyantes encombrées de voitures

 

Et dans nos ronds de terre infestés de mégots ?

Si nous n’étions pas victimes de ces saligots

Qui nous balancent leurs filtres gorgés de nicotine

Peut-être aurions-nous tous une bien  meilleure mine.

 

Même ainsi alignés comme des prisonniers 

Dans les rues de Paris, sans cette liberté

Que seule  peut faire naître la biodiversité…

Nous rêvons nous aussi mais point ne le croyez.   

 

 

Bien trop accaparés par vos egos énormes

Vous êtes sourds aux sentiments qui proviennent  d’ailleurs

Que vous importe nos émois puisqu'ils sont hors norme

Et que nous, tilleuls, n'avons ni cerveau ni cœur ? 

 

JB

 

DANS LA PEAU D'UN TILLEUL
DANS LA PEAU D'UN TILLEUL   DANS LA PEAU D'UN TILLEUL
DANS LA PEAU D'UN TILLEUL   DANS LA PEAU D'UN TILLEUL
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :